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saint-martin du canigou

 

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Saint-Martin du Canigou

Au fond de la vallée du cady, l'abbaye de Saint-Martin du Canigou veille telle une sentinelle bienveillante et permanente depuis plus de 1000 ans. Pour y arriver, on empruntera la petite route qui serpente au milieu d'une végétation odorante. La route conventionnelle et goudronnée a oublié le temps des chemins de terre. On perlera au soleil, lacet après lacet, avant de basculer entre deux rochers parmi les ombres des forêts de Saint-Martin le Vieux. Au sommet, comme une récompense méritée, l'abbaye s'offre au regard du promeneur dans sa paisible pérennité. Saint-Martin de Canigou a des allures de nid d'aigle posé sur les rochers acérés. 

Fondée en 1007 par le comte Guifred de Conflent, l'abbaye romane est consacrée en 1009. Quelques année après, on construira une chapelle pour accueillir les reliques de saint Gaudirique, que l'on priait pour réclamer la pluie. En 1026, c'est un grand clocher-tour de type lombard qui va être accolé à l'église. En 1035 après avoir longtemps guerroyé, le comte fondateur vient finir sa vie à l'abbaye où il sera inhumé dans la tombe creusée à même le roc, à côté de l'église. Tantôt prospère, tantôt détérioré, le monastère a connu les aléas des temps. Le tremblement de terre de 1428 l'abîma sérieusement. Il fallut reconstruire, arranger, restaurer... Mais le monastère reprit vie. A partir du XVIe siècle, l'abbaye devient au fil des décennies une ruine que l'ouvrage "les voyages pittoresques" va rendre célèbre. En 1902, l'évêque de Perpignan, Monseigneur de Carsalade du Pont entreprend de restaurer le site, l'édifice et les chapiteaux richement sculptés, livres d'images pour les illettrés. De nos jour, une communauté religieuse "les Béatitudes" fait vivre l'abbaye en résidant sur place et en accueillant des visiteurs gagnés par la paix et la sérénité des lieux.

Petite histoire:

Le droit de mule:

Depuis le moyen-âge il était d'usage d'offrir une mule ou un mulet au nouvel abbé de Saint-Martin du Canigou lors de sa première entrée dans l'abbaye. Cet usage se transforme par la suite en obligation, à la charge des habitants des paroisses liées à l'abbaye, que l'on qualifia de droit de mule. Afin d'éviter de se voir offrir de vieilles mules rachitiques à chaque nouvel abbé, il est décidé d'imposer à la place le paiement d'une somme de quarante livres barcelonaises. En 1434, suite aux ravages de la peste, un accord est trouvé pour réduire cette somme à cinq livres. Le nouvel abbé qui s'installe en 1698 rétablit, malgré les protestations, le seuil de quarante livres que les habitants doivent subir jusqu'à la sécularisation de l'abbaye en 1783. De nos jours, abbés et mules ont disparu du paysage de Saint-Martin du Canigou, mais l'abbaye est toujours là.

Mais le plus étonnant concernant Saint-Martin du Canigou, c'est cette lettre formulée par un abbé auprès du Roi de France en 1723. Le religieux demandait au souverain de lui octroyer "dix quintaux de poudre", soit une tonne d'explosif. Labbé souhaitait pétarder les rochers entourant sa maison abbatiale et le logement des moines, pour éviter que les brigands n'entrent dans le monastère.

quelques photos

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l'abbaye de Saint-Martin du Canigou

 

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tour porche et chevet de l'abbatiale

 

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colonnettes des tombes / tombe du comte Guifred de Conflent

 

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crypte voutée

 

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le cloître

 

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les jardins du cloître

 

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colonne et chapiteau de marbre rose

 

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plaques mortuaires

 

photos anciennes

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à voir aussi

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oratoire Saint-Benoit

 

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panorama depuis l'oratoire Saint-Benoit

 

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En montant à l'abbaye sur la gauche, un oratoire à la vierge

 

fin

 

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